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LEMOINE – signe LEMOYNE à partir de 1807 – (Hilaire, chevalier) est né à Chaumont (Haute-Marne) le 8 mars 1771, fils de Louis Henri Lemoine, marchand orfèvre, et d’Anne Dieudonnée Lenoir ; marié à Barbe Sophie Louise Nouette-Delorme le 31 décembre 1796.
Engagé volontaire comme soldat au régiment de chasseurs de Picardie 3 mai 1787, devenu 7e régiment de chasseurs à cheval 1791, il devient fourrier au 12e régiment de chasseurs à cheval 19 février 1792 et combat à l’armée du Nord lorsqu’il obtient les épaulettes de sous-lieutenant au 21e régiment de chasseurs à cheval 4 septembre 1793. Adjoint aux adjudants généraux de l’armée du Nord 7 décembre 1793 puis aide de camp du général Perreimond 29 avril 1794, il sert aux armées de la Moselle et de Rhin-et-Moselle et est blessé d’un coup de feu au bras droit à Kaiserslautern 23 mars 1796. Lieutenant au 21e régiment de chasseurs à cheval 3 avril 1796, il cesse ses fonctions auprès du général Perreimond admis au traitement de réforme 13 avril 1796 et est nommé capitaine au 21e régiment de chasseurs à cheval 5 octobre 1796, continuant d’être employé à l’armée de Rhin-et-Moselle. Désigné pour exercer les fonctions d’aide de camp du général Barbazan à l’armée d’Allemagne 29 septembre 1797, du général Baville 25 août 1798 et du général Bourcier à l’armée du Rhin 20 juin 1800, il est maintenu auprès de ce dernier à sa nomination au grade de chef d’escadron 23 juillet 1801 et prend part aux campagnes de la Grande Armée 1805- 07, recevant un coup de feu à l’épaule gauche à Ulm 14 octobre 1805 et un coup de biscaïen au côté droit à la bataille d’Austerlitz 2 décembre 1805. Nommé major du 15e régiment de chasseurs à cheval 13 juillet 1808, il est mis à la tête d’un corps de 3 000 hommes d’infanterie et de 300 cavaliers avec 2 pièces de canon destiné à agir dans le Tyrol contre Chasteller en avril 1809. Cerné par des forces très supérieures en nombre, il retraite en bon ordre de Brixen à Trente où il se défend jusqu’à l’arrivée des divisions Fontanelli et Baraguey d’Hilliers ; mis à l’ordre du jour de l’armée d’Italie et félicité par le prince Eugène, vice-roi d’Italie, il est promu colonel du 14e régiment de chasseurs à cheval 10 août 1809 à l’âge de 38 ans et après 22 ans de services et sert en Italie 1809-11, à Auch au dépôt du corps 1812, en Espagne 1812-13, à la Grande Armée en Allemagne 1813 et en France 1814. Maintenu dans ses fonctions à la Première Restauration, il est remplacé dans son commandement 10 avril 1815 et autorisé à se retirer dans ses foyers 1er mai 1815. Nommé sous la Seconde Restauration colonel de la 2e légion de gendarmerie à Versailles 29 août 1815, il est considéré comme démissionnaire, n’étant pas rentré à son poste à l’expiration d’un congé pour affaires personnelles 19 janvier 1817. De retour en France, il obtient son rétablissement sur les contrôles de l’armée avec jouissance du traitement de réforme 23 mai 1821. Admis à la retraite 1er octobre 1822, il est retraité par ordonnance du 13 novembre 1822 avec jouissance du 1er décembre 1821.
Décédé à Gland (Aisne) le 24 mai 1852 à six heures ; inhumé dans le cimetière communal où la sépulture existe encore de nos jours.
Décorations et distinctions
L.h. : Ch. 14 juin 1804 ; O. 4 décembre 1813.
St-Louis : Ch. 1er novembre 1814.
Chevalier de l’Empire par d. du 15 août 1809 et l.p. du 19 septembre 1810.
Bénéficiaire de deux dotations, la première de 500 F sur le Monte Napoleone 17 mars 1808, la seconde de 2 000 F sur Erfurt 15 août 1809.
Maire de Gland (Aisne) de 1822 à 1852.