Napoleon Series Archive 2008

Morand's Comment on Columns *LINK*
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You may have seen Morand's comments on columns in his post-war book (1829) entitled "De l'armée selon la charte et d'après l'éxperience des dernières guerres". The item below starts on page 153 and I have put in the link. - R

J'ai vu aussi de bons généraux, ignorant les manœuvres de livres, ou les dédaignant , s'en passer, vaincre, et n'employer pour vaincre que des colonnes de bataillons. Pour mon compte, j'ai expérimenté pendant quinze ans la méthode dont je propose l'adoption, et j'ai obtenu un succès constant. D'ailleurs, cette méthode est puisée dans l'ordonnance, toutes ses dispositions sont connues; je ne propose rien de nouveau, je ne change rien, je dis seulement qu'il faut réduire l'ordonnance à quelques pages, et rejeter tout ce qui est dangereux ou au moins inutile, ne garder que ce qui est applicable à la guerre, et, au lieu de fausser l'esprit des officiers et de charger leur mémoire par une mauvaise étude, faire en sorte qu'ils n'appliquent leur attention que sur ce qu'il faut pour obtenir des succès, que sur ce qu'il faut faire sur le champ de bataille, pour arracher la victoire ou au moins ne pas être défait. Une réforme semblable trouvera une grande contradiction, je le sais; il y a tant d'officiers qui n'ont d'autres mérites que celui de savoir l'ordonnance, qui ont pour elle une véritable admiration, et qui se verraient, avec chagrin, contraints d'oublier ou de négliger la science qu'ils admirent, parce qu'ils l'ont acquise avec peine, pour apprendre ce qui est réellement et seulement utile à la guerre.

Dans un changement de front, les bataillons se portent en colonne sur la ligne , ou conservent leurordre, couverts par leurs éclaireurs et protégés par leurs grenadiers dans tous les instans de ce mouvement. Ces bataillons ont été en ordre parfait pour recevoir une charge et pour se flanquer mutuellement.

S'il faut passer un défilé, le général le fait d'abord occuper par un ou deux bataillons qui prennent position; le reste de ses troupes le passe sous leur protection.

S'il s'agit de porter quelques bataillons ou une aile entière sur l'extrémité de l'autre aile ou eu seconde ligne, chaque bataillon quitte successivement la ligne, et se porte, comme le ferait un seul individu, vers le point qui lui est indiqué par les officiers de l'état-major.

Si plusieurs bataillons, marchant en colonne par division à la suite les uns des autres, se trouvent, par le resserrement du chemin, dans le cas de diminuer leur front , le peloton de gauche se jette en arrière des pelotons de droite, et à mesure que l'espace se resserre, les sections en font de même, et enfin on marche par le flanc jusqu'à ce que successivement les sections , les pelotons, les divisions puissent se reformer. Ceci est prescrit par l'ordonnance.

Les colonnes par division doivent avoir leur guide au centre, ainsi qu'il est prescrit pour les colonnes d'attaque.

L'alignement doit être pris successivement par chaque colonne; le général indique le bataillon de direction dans la marche, et le bataillon d'alignement quand il veut prendre sa position. Il suffit, dans une marche de front, que les drapeaux de chaque bataillon se tiennent sur la ligne du drapeau du bataillon de direction. Les guides généraux sont utiles pour conserver les distances et l'alignement.

On forme deux lignes, ou en partageant le corps de troupes, de sorte que chaque ligne soit composée de bataillons complets; ou bien, on forme une ligne avec les éclaireurs et les grenadiers seulement, et l'autre avec les colonnes. Dans ce cas, l'une des lignes déployée est flexible, très-mobile, et capable de profiter de tous les accidens, de toutes les ressources de la localité pour se fortifierj l'autre ligne se composant de colonnes, est toujours prête à résister à la cavalerie et à faire un mouvement qui soit utile. Si la ligne flexible est repoussée, elle vient se rallier dans les intervalles des colonnes; on se porte en arrière pour s'établir dans une nouvelle position, que les colonnes dépasseront ensuite : c'est ainsi que se feraient les retraites. La ligne déployée ne ménage pas les feux, les colonnes n'en font usage qu'autant qu'elles sont abordées par l'ennemi; tandis que les colonnes se retirent, la ligne des éclaireurs a profité, pour s'établir, des accidens du terrain, d'un ravin, d'une haie , d'arbres, de buissons, où elle attend en silence l'ennemi et le reçoit à bonne portée. Étonné de cette résistance, l'ennemi hésite, et fait ses dispositions pour les reconnaître et les vaincre; mais la ligne d'éclaireurs quitte sa position, et se porte rapidement en arrière, protégée, dans ce mouvement rétrograde, par l'artillerie et les colonnes. On voit dans cette manœuvre sur deux lignes, que l'une composée de masses compactes, appuyée par ses canons, est toujours prête à recevoir la charge; que l'autre, par sa mobilité, se plie au terrain, profite de toutes ses ressources pour accroître sa force; évite de s'engager, et se contente de harceler l'ennemi et de ralentir sa marche, en le forçant, à chaque pas, à faire une reconnaissance et des dispositions pour une attaque. C'est ainsi qu'une faible brigade d'arrière-garde soutint, dans le désert d'Elhanka en Egypte, pendant six heures, l'effort de la cavalerie turque. Je pourrais citer d'autres exemples; le plus grand et le plus mémorable est celui qu'offrit, en 1812, la ligne des cosaques présentant à chaque instant le combat à notre cavalerie, et au moment de recevoir la charge disparaissant comme un météore; une heure après, cette ligue flexible et d'une mobilité parfaite était reformée, laissant apercevoir de l'artillerie et de l'infanterie; il fallait encore la reconnaître et faire des dispositions d'attaque, qui devenaient tout aussi vaines que les précédentes. Cependant notre cavalerie était harassée et s'épuisait, et l'armée russe faisait sa retraite en bon ordre et sans laisser ni un hommeni un débris derrière elle, prête à recevoir la charge de la cavalerie, qui voyait ses masses toutes les fois que le rideau des cosaques qui les couvrait s'ouvrait devant elle, mais qui ne pouvait se hasarder à les attaquer sans le secours de l'infanterie qu'elle avait laissée loin d'elle; il nous eût fallu cent mille cavaliers polonais, organisés à la manière de leurs ancêtres, pour dissiper les cosaques, et attaquer l'armée russe avec les moyens et par les dispositions qu'elle employait pour faire sa retraite. C'est dans la supériorité de la cavalerie légère qu'est renfermé, je crois, le secret de la victoire contre l'empire russe; les Tartares l'ont ainsi conquis. Il nous eût été si facile de nous donner cette supériorité; les Polonais montraient un si grand désir d'indépendance; ils sout si bons cavaliers, et ils ont tant de valeur ! à un signe, cent mille fussent montés à cheval et eussent accouru vers nous.

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paint me stupid...
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From Journal des sciences militaires 1832 *LINK*
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Ney's description
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Difference
Maransin
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Attack columns *LINK*
Re: Attack columns
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Understanding Ney's Military Studies
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And Jomini Says ....
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Mémoires du Maréchal Ney/Memoirs of Marshal Ney.
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